Menu
Libération
TRIBUNE

Les Franciliens courent de la ville aux champs.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 décembre 2003 à 2h29

L'image d'une France de plus en plus urbanisée dans ses modes de vie est juste. On vit à la campagne comme en ville. Mais la réalité est plus subtile, car les habitants des métropoles, tout en restant liés aux centres urbains, cherchent de plus en plus à vivre ailleurs et autrement. Il en résulte un accroissement de la mobilité. C'est le phénomène des rurbains qui vivent dans les villages ou en pleine campagne et travaillent à la ville située à une heure ou plus de leur domicile.

D'après le dernier recensement, 60 % des Français vivent dans les aires urbaines couvrant 13 % du territoire, et 16 % dans des communes périurbaines couvrant 17 % du territoire. Le monde rural, avec près du quart de la population et 70 % du territoire, progresse de plus en plus grâce à l'exode urbain. Entre 1990 et 1999, la progression démographique des zones urbaines et périurbaines est de moins en moins forte en raison d'un solde migratoire négatif pour les premières (-900 000) et de plus en plus faible pour les secondes (+ 500 000 contre + 900 000 dans la période 1982-1990). De son côté, le monde rural progresse de plus en plus fortement grâce à un solde migratoire croissant (+ 410 000 entre 1990 et 1999 contre + 230 000 entre 1982 et 1990) et malgré un solde naturel négatif de 160 000 personnes. Combien d'habitants de Paris et des banlieues ne souhaiteraient-ils pas pouvoir ainsi résider loin des encombrements, du bruit, du manque d'espace et de temps pour la vie sociale ?

La réponse à cette quest