Les arguments utilisés autrefois contre le pacte civil de solidarité réapparaissent aujourd'hui pour justifier le refus à l'élargissement du droit de mariage aux couples de même sexe. Prenons ces opinions très au sérieux, d'autant plus qu'elles proviennent d'éminentes personnalités qui se prononcent au nom du droit, de la psychanalyse et de l'anthropologie. En fonction des principaux arguments exprimés par les opposants au mariage homosexuel, nous pourrions reconstituer l'essence du mariage hétérosexuel et découvrir avec surprise que celui-ci se trouve totalement dénaturé par notre droit positif. Rien de surprenant car à l'époque nous avons modifié le mariage hétérosexuel sans en débattre suffisamment !
D'après les autorités psychanalitico-juridiques, le mariage est une institution ordonnée vers la procréation. Si tel était le cas, le procureur de la République devrait attaquer en nullité le mariage des impuissants, des femmes ménopausées, des stériles et de tous ceux qui ne donnent pas les garanties certaines d'un projet parental viable. Il faudrait également que le mariage entre absents, le mariage des prisonniers ainsi que le mariage in extremis soient immédiatement abolis. Si le mariage doit être l'espace de la sécurité des filiations, une loi s'impose pour réinstaurer la figure du bâtard et déclarer ainsi illégitimes les enfants issus des couples concubinaires et tous ceux nés après la séparation des parents.
Si l'enfant a besoin d'un père et d'une mère pour sa bonne stru