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Libération
TRIBUNE

Irak: un an d'avancées

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publié le 12 juillet 2004 à 1h25

Le transfert de souveraineté ouvre en Irak une période d'espoirs et d'incertitudes. L'intervention militaire anglo-américaine a mis fin à l'un des régimes les plus barbares de la planète, responsable de plus d'un million de morts. Elle a donné aux populations irakiennes libérées de trente-cinq années de dictature totalitaire, l'occasion rare de refonder un Etat sur des bases nouvelles et démocratiques. Des communistes aux partis religieux arabes chiites et sunnites, et aux libéraux, les Irakiens, dans leur très grande majorité, ont salué cet événement comme une libération et n'ont eu cesse de coopérer avec les forces de la coalition alliée pour la mise en place progressive des institutions du nouvel Etat.

Les victimes principales du régime de Saddam Hussein, les Kurdes, ont profité de cette chance historique pour libérer leur pays par leurs propres forces. Avec le soutien symbolique d'un millier de parachutistes américains, ils ont pu libérer leur métropole pétrolière Kirkouk, et obtenir la reddition de la garnison de Mossoul, forte de plus de 40 000 hommes. Leurs unités spéciales ont joué un rôle souvent décisif dans la capture des criminels de haut rang du régime déchu, y compris de Saddam Hussein, de ses frères et de ses fils. Débarrassés de la terreur des attaques aux armes chimiques, ils consacrent désormais l'essentiel de leur énergie à panser leurs blessures, à rebâtir leurs villages détruits, à reconstruire leur économie et à consolider leur jeune démocratie. Des cent