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Libération
TRIBUNE

Pour libérer l'Europe du carcan

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publié le 1er novembre 2004 à 2h49

Dans le cadre du débat opposant les membres du Parti socialiste sur la future Constitution européenne, Libération a publié de nombreuses contributions. Parmi celles-ci, celle de Claude Allègre, «Si le non gagne, Bush gagne»

(12 octobre 2004). Voici la réaction de Paul Quilès et la réponse de l'interpellé.

Il y a quelques mois, Claude Allègre écrivait, à propos du projet de Constitution adopté par la Convention européenne : «L'Europe va mal et ce projet ne me paraît pas être le remède» (1). Quelques semaines plus tard, dans une autre chronique, il se réjouissait qu'à Bruxelles, en décembre 2003, les gouvernements n'aient pas réussi à s'entendre sur le traité constitutionnel. Il dénonçait alors un «carcan» qui interdisait de «dégager un noyau dur autour de l'euro» et il ne ménageait pas ses critiques à l'égard des gouvernements qui, dans «une stupide fuite en avant», avaient «choisi l'élargissement avant l'approfondissement» (2).

Aujourd'hui, Claude Allègre tient un autre discours. Il se fait, dans Libération (3) le défenseur d'un traité dont il écrivait hier qu'«il installait un frein moteur sur l'Europe». Il présente ce traité comme l'ultime rempart face à la politique «très libérale et proaméricaine» de «l'axe italo-britannique» soutenu par les nouveaux membres. Il prédit, en cas de victoire du non, la vassalisation inévitable de l'Europe à l'Otan et le triomphe de Bush.

Il n'est pas interdit aux hommes politiques d'évoluer et lorsqu'ils évoluent, ils suivent chacun leur rythme