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Libération

Rendez-moi mon bon vieil athéisme

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publié le 31 mai 2005 à 2h24

Professeur en robotique à l'université de West England de Bristol, Dylan Evans a publié dans le journal londonien The Guardian, un article où il tourne en ridicule l'athéisme vieux jeu et «dix-neuvième siècle» d'éminents penseurs tels que Richard Dawkins et Jonathan Miller. Mais il ne trouve à leur opposer aucune idée neuve, qui permette de «prendre en compte la religion, traiter la science comme un simple moyen de parvenir à une fin, et trouver dans l'art une signification à la vie».

La religion, selon Evans, devrait être considérée en soi comme «une forme d'art».

Mais son athéisme «édulcoré», qui cherche à ménager une trêve entre les deux grandes visions du monde, religieuse et impie, est aussi facile à démolir qu'un jeu de construction pour enfants.

En effet, l'approche d'Evans aurait peut-être une chance de fonctionner, si toutes les religions du monde acceptaient en contrepartie de reconnaître au point de vue athéiste son fondement éthique. Et à condition que les différents cultes respectent les découvertes et les réalisations de la science moderne (y compris lorsque celles-ci remettent en question les dogmes sacrés) et le fait qu'à son plus haut niveau, l'art est à même de révéler les multiples significations de la vie avec autant de clarté ­ si ce n'est plus, que les textes dits «saints».

Quoi qu'il en soit, aucun «arrangement réciproque» de ce type n'a jamais vu le jour, et il n'y a pas la moindre chance pour que cela se produise.

Pour les adeptes de toutes religions, «ab