Le non vient de l'emporter sans la moindre ambiguïté avec un vote massif des classes populaires. Ce résultat vient de loin. Il est ancré dans les mobilisations sociales et citoyennes de ces dernières années marquées par un refus de plus en plus fort des politiques néolibérales dont l'apparition à l'échelle internationale du mouvement altermondialiste est le signe le plus tangible. En France même, le refus réitéré de nos concitoyens d'accepter les politiques néolibérales s'est manifesté scrutin après scrutin et ce, quel que soit le gouvernement en place. Après les grandes manifestations contre la «réforme» des retraites, les mouvements sociaux de ces derniers mois ont encore montré, s'il en était besoin, la force de ce rejet. Dans cette situation, l'autisme des principaux dirigeants politiques de ce pays, de droite comme de gauche, n'en est que plus frappant, de même que la constance du Medef dans ses projets de régressions sociales. C'est cet autisme qui a d'abord été sanctionné le 29 mai. Ce résultat marque l'échec d'une pédagogie de la résignation et le retour de la politique contre la communication.
Nos concitoyens seront-ils entendus ? Au vu des premières réactions des responsables des principaux partis politiques, rien n'est moins sûr. Il faut certes faire la part des réactions obligées et convenues. Néanmoins, il est à craindre que les petits calculs politiciens l'emportent sur la réflexion nécessaire. Pourtant, cette campagne référendaire est riche d'enseignements. Tro