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Libération

La sécurité en principes

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publié le 21 juin 2005 à 2h40

Sans trop savoir encore ce que dissimule d'intérêts multiples et d'embrouilles diverses «la polémique d'Indianapolis», on peut la regarder comme un joli retour du bâton sécuritaire servi dimanche, vers 20 heures, peu avant le départ prévu du Grand Prix des Etats-Unis de Formule 1 (du nom de certaine catégorie de vroum-vroum à quatre roues et qui vont très vite). Bref rappel : les GP de F1, comme disent les amateurs, font à l'industrie automobile et aux télés qui les retransmettent une manne publicitaire de première grandeur. D'une grandeur, pour en donner un ordre, proportionnelle à la colère de la chaîne TF1 annonçant, en plein direct de son JT, qu'elle ne retransmettrait pas la course pour laquelle elle versa bonbon en droits de diffusion. C'est qu'un accident, lors des essais, ayant mis en cause la fiabilité des pneus Michelin, l'équipementier avait invité ses partenaires à renoncer à concourir. Michelin équipant 14 des 20 voitures engagées et les lois du sport-business étant ce qu'elles sont, six bolides seulement se présentèrent au départ. Voyez d'ici le bordel ! Une mascarade, un affront, un scandale, piaillaient en choeur les médias audiovisuels en général ; et TF1 en particulier, tandis que rentrait aux stands un paquet d'audience et de parts de marché. Et moi qui me félicitais de ce que Michelin affirme pour ses pilotes un principe de sécurité qui, pour ses salariés ordinaires, ne fut pas toujours social... Le jour même, un «Comité Mini-Miss International», dont l'i