Selon les statistiques officielles, le tremblement de terre du 8 octobre au Pakistan a fait 73 320 morts, 70 000 blessés graves et 2,8 millions de sans- abri. L'ONU a lancé le 26 octobre un appel d'urgence de 549 millions de dollars pour les besoins immédiats. Lors de la conférence des pays donateurs qui a eu lieu à Islamabad le samedi 19 novembre, le gouvernement pakistanais, s'appuyant sur un rapport de la Banque mondiale et de la Banque asiatique du développement, chiffrait les besoins pour la reconstruction du pays à 5,2 milliards de dollars.
Au regard de l'ampleur du désastre, les dons publics et privés sont restés faibles jusqu'à la conférence de samedi. Dix jours après le désastre, l'ONU n'avait reçu que 12 % de ses besoins immédiats. A la veille de la conférence, le montant total des dons reçus ne se montait qu'à 435 millions de dollars, dont un total de 50 millions en dons privés (à cela s'ajoutait environ un milliard de dollars de dons promis mais pas encore déboursés). Le 19 novembre, les gouvernements et les organisations internationales se sont engagés à hauteur de 5,8 milliards de dollars, surpassant même ce que demandait le Pakistan. Mais 3,9 milliards sont sous la forme de prêts, pas de dons, et cet effort intervient plus d'un mois après le séisme.
La comparaison avec l'élan de solidarité qui avait suivi le tsunami a frappé les esprits : dix jours après la catastrophe, 80 % des besoins immédiats avaient été satisfaits. En 2005 plus de 6,1 milliards de dollars o