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Libération

Un indicible désir d'ordre

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publié le 1er décembre 2005 à 4h46

Ainsi suivant sa ligne de pente naturelle, la droite dite ­ par commodité, sans doute ­ «républicaine» va sans ahan à son extrémité, à la hache et au marteau-pilon, le doigt de ses intellectuels de service sur la couture du cervelet. A cet égard, la journée de mardi restitua exemplairement la transparence de ses projets policiers avec, d'une part, l'adoption du projet de loi antiterroriste sarkozien, et, d'autre part, le maintien de ce sous-amendement sur «le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord», à l'article 4 de la loi du 23 février 2005. En fond sonore et comme en échos, la charge de Villepin contre l'immigration régulière et la banalisation somnolente d'un état d'urgence qui ne semble pas émouvoir grand monde. Et surtout pas le Parti socialiste, que le chantier de sa synthèse épuisa, sans doute... Huit jours après, il continue de dormir du sommeil du sourd. Ou fait semblant. Sur le projet antiterroriste, abstention, et sur le projet anti-immigration, le silence de dortoir d'un pensionnat de jeunes filles. Reste la loi de février, son article 4, amendement «Y a bon», et ,pour le coup, on ne saurait reprocher aux députés socialistes de n'y avoir pas manifesté mardi leur bruyante indignation. Tout juste déplorera-t-on qu'elle ne saurait racheter leur «manque de vigilance» en première lecture, comme dit joliment (Libération de mardi) leur président de groupe Jean-Marc Ayrault, ce récidiviste qui entérina benoîtement le couvre-feu dans les cités. A ce stad