Les perspectives de reprise du dialogue entre les diplomates européens, soutenues par Washington et l'AIEA, d'une part, et les négociateurs iraniens, de l'autre, sur la question des activités nucléaires de Téhéran, semblent de plus en plus compromises. Les dirigeants iraniens ont ainsi rappelé à plusieurs reprises leur volonté de ne pas céder devant les exigences de la communauté internationale et réaffirmé leur souhait de poursuivre leurs recherches nucléaires.
Face à ces manoeuvres, la troïka européenne, les Etats-Unis et encore moins l'AIEA ne sont parvenus à trouver une solution pouvant permettre à Téhéran de sortir la tête haute, et ont de fait précipité la crise dans une impasse que rien ne semble aujourd'hui pouvoir éviter. En se focalisant sur les armes nucléaires, les Occidentaux se sont montrés incapables de proposer à l'Iran un discours pouvant assurer sa production de nucléaire civil, servant par la même occasion les arguments des plus radicaux qui, dans les rangs du pouvoir, agitent l'épouvantail des injustices Nord/Sud et Occident/monde arabo-musulman. C'est ainsi que les dirigeants iraniens ont affirmé à plusieurs reprises avoir le droit de mener des recherches dans le domaine nucléaire, se positionnant ainsi comme victimes d'un ordre international taillé sur mesure pour les démocraties occidentales. En cherchant une solution diplomatique tout en évoquant dès le départ la possibilité de durcir le ton en cas d'échec, la communauté internationale est responsable