La candidature à la candidature présidentielle de Ségolène Royal a surpris tout le monde, moi comme tous les autres.Même le très averti Alain Duhamel s¹est laissé surprendre: son livre sur les présidentiables ne parle pas d¹elle. La surprise a été encore plus grande de la voir caracoler en tête des sondages.
Ségolène est sans doute la seule à gauche à pouvoir battre Sarkozy; c¹est, pour moi, la priorité absolue. Car Sarkozy serait, s¹il était élu, le président le plus réactionnaire de la Ve République. Il est le représentant d¹une droite ultralibérale et sécuritaire, «sûre d¹elle-même et dominatrice», aurait dit le général de Gaulle, auquel, tant par sa stature morale que par sa présence physique, il ne peut en rien être comparé. Il y avait des «gaullistes de gauche», mais il n¹y aura jamais des «sarkozystes de gauche». Sarkozy n¹a d¹alliés que sur sa droite: de Villiers se ralliera au deuxième tour et, quoi qu¹en dise Le Pen, son électorat votera Sarkozy.
Ecoutez les barrir, les éléphants du PS: Ségolène ne serait qu¹une création des médias, les sondages ne prouveraient rien, on ne saurait même pas ce qu¹elle pense, et, enfin, la présidence de la République mérite quand même plus qu¹une simple femme! Dans nos démocraties, les médias jouent certes un rôle incontestable, et c¹est valable pour tous les candidats. Mais la défaite de Berlusconi nous prouve aussi que les médias ne peuvent pas tout: Lang crache dessus et les fuit comme la peste, c¹est bien connu ... Si Strauss-Kahn