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Libération
TRIBUNE

Dialoguer n'est pas adhérer

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par Dounia Bouzar
publié le 30 mai 2006 à 21h23

Doit-on dialoguer avec «l'islam politique» ? Oui, répondaient dans ces colonnes, le 16 mai, trois responsables de la Ligue des droits de l'homme (LDH), Jean-Pierre Dubois, Henri Leclerc et Michel Tubiana . Cela, en réaction à une tribune et à une pétition initiée par Caroline Fourest, Corinne Lepage et Pierre Cassen (Libération du 28 avril). Pour ces derniers, l'antiracisme ne saurait ignorer «l'obscurantisme» islamiste.Ici, Dounia Bouzar énonce d'expérience la manière de lutter contre cet «obscurantisme» au sein de la jeunesse qui se réclame de l'islam. Enfin, trois membres du comité central de la LDH, Philippe Lamy, Cédric Porin et Antoine Spire, en désaccord avec leurs dirigeants, affirment la nécessité de la lutte contre l'intégrisme au nom même de l'antiracisme.Avec ces contributions, Libération clôt le débat, quitte à le reprendre plus tard.

Les échanges entre les initiateurs de la pétition «Contre un nouvel obscurantisme» (Caroline Fourest, Corinne Lepage et Pierre Cassen) et la Ligue des droits de l'homme (Jean-Pierre Dubois, Henri Leclerc et Michel Tubiana) posent l'état du débat actuel sur la lutte contre l'intégrisme : quelle stratégie instaurer pour désamorcer l'autorité des discours radicaux ? Les premiers prônent l'arrêt de tout espace de dialogue avec les tenants de l'islam politique réactionnaire et accusent une «certaine gauche» d'avoir abdiqué tout esprit critique quant à ce mouvement. Les seconds, la «certaine gauche en question», répliquent que la réponse