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Libération
Tribune

Une guerre légitime, une bataille problématique

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publié le 17 juillet 2006 à 21h59

L'attaque surprise massive du Hezbollah sur la Galilée, au nord d'Israël, prouve ­ pour autant que quelqu'un ait un doute ­ à quel point toute cette région du monde est sensible et explosive et à quel point il en faut peu pour l'amener au bord de la guerre.

Israël a répliqué, avec un plein droit à le faire. Cette offensive violente et ample du Hezbollah, depuis le territoire libanais, sur des dizaines de paisibles agglomérations israéliennes, n'a aucune justification. Aucun Etat au monde ne peut demeurer les bras croisés et abandonner ses citoyens à leur sort, à l'heure où son voisin l'attaque sans qu'il l'ait en rien provoqué.

Il y a six ans, Israël s'est retiré jusqu'à la frontière internationale de tous les territoires du Liban qu'il avait conquis en 1982. L'ONU avait alors approuvé cette initiative et avait entériné la fin de l'occupation israélienne et l'établissement d'une démarcation entre les deux Etats. Aussitôt après le retrait israélien, le Hezbollah a commencé à violer les décisions de l'ONU, à prendre position le long de la frontière, à contester la validité du tracé international (au lieu-dit fermes de Chabaa) et à se renforcer militairement avec l'aide de la Syrie et de l'Iran.

Pendant des années, le gouvernement libanais a évité d'affronter le Hezbollah, qui a établi, dans le sud du pays, un réseau de bunkers et accumulé des arsenaux colossaux, dont des missiles à longue portée menaçant le coeur même d'Israël. De son côté, Israël s'est refusé à «rallumer» le fro