La défaite du Hezbollah serait inscrite, à lire dans ces pages Noam Ohana (1), dans quelques constatations d'évidence qui peuvent être résumées de la sorte : du fait des roquettes imprécises du Hezbollah, on ne déplore en Israël qu'une cinquantaine de victimes civiles pour 4 000 tirs et des dommages limités. Par contre, le Hezbollah aurait perdu 600 de ses meilleurs combattants, son stock de missiles de longue portée a été détruit, ainsi que son quartier général de Beyrouth et ses bases dans le sud, où le prix payé par les populations chiites a été énorme. Des questions sur sa responsabilité dans le déclenchement d'un conflit ayant causé la destruction d'un Liban qui renouait avec la prospérité lui sont désormais posées. Et c'est sous la contrainte qu'il s'est résolu à accepter la résolution 1701 du Conseil de sécurité...
Au-delà de la réalité du constat Ñ froidement dressé oubliant par exemple qu'un tiers des tués étaient des enfants trois éléments devraient être pris en considération :
1. La résolution 1701 est un compromis hâtivement conclu lorsque les Américains ont compris que l'objectif militaire «d'éradication» du Hezbollah (selon le mot de Shimon Pérès) qu'ils poursuivaient par Israéliens interposés ne serait pas atteint.
Aussi la résolution n'évoque-t-elle pas un cessez-le-feu, mais une «cessation des hostilités». Elle ne mentionne pas l'échange de prisonniers, auquel il faudra se résoudre 15 Libanais sont prisonniers en Israël depuis son retrait du