Encore un mois de septembre où les projecteurs médiatiques mettent en lumière les maux endémiques de la vie scolaire. Particularité cette fois, candidatures présidentielles obligent, la violence s'est invitée aux premières loges, comme si elle n'avait pas été assez instrumentalisée, avec les résultats électoraux catastrophiques que l'on connaît, lors de l'élection présidentielle de 2002.
Mais, cette fois-ci, tel un virus, elle s'est adaptée, transformée, après que cette instrumentalisation a été dénoncée au lendemain de la campagne de 2002 par une partie non négligeable de la classe politique, y compris Ségolène Royal.
La violence déchaîne donc les passions (voilà d'ailleurs un renversement de causalité assez paradoxal). Pour autant, l'intérêt pour la violence scolaire manifesté par les futurs présidentiables ne semble pas extrêmement convaincant. Des propositions, certes, il y en a. Cependant, toutes ont en commun d'omettre l'essentiel : ces actes de violence sont perpétrés dans les établissements scolaires. La nuance est de taille. Dans cette course à la proposition la plus efficiente, et donc radicale, nos politiques en oublient l'une des caractéristiques essentielles : l'école est un espace où chaque élève a le droit de s'exprimer, où il a la possibilité d'exister pour d'autres que ceux qui l'ont mis au monde ou qui partagent sa cage d'escalier, c'est en somme une antichambre de la vie à plusieurs que l'on nomme parfois société.
L'obsession sécuritaire, qui a fait peau neuv