Bien sûr, on mais «on», comme on sait, est un con invoquera la toujours bonne à tout faire «loi des séries», imbécile ciment statistique censé, dans une approximative tambouille, fédérer des destins pour mieux nier l'unicité de chacun. En fait d'infanticide (dont cette chercheuse de l'Inserm, citée vendredi par l'AFP, estime que les trois quarts demeurent à jamais enfouis), l'affaire Courjault inspira fortement la série en cours dans la rubrique ad hoc ; dans ces pages, elle inspira aussi la compassion de l'écrivaine Claire Gallois, qui, forcément, se sentit pousser des plumes de Marguerite Duras, à l'heure où la télé ressuscite l'affaire dite du «petit Grégory». Aussi bien, son grand cri de douleur se recyclera aisément s'il veut bien se pencher sur le cas moins exotique mais tout aussi douloureux d'Aline Lelièvre, qu'une foule indigne huait samedi telle tondue à la Libération, après qu'un juge de Rennes l'eut mise en examen pour l'homicide volontaire de son fils David, 14 mois, dont le cadavre fut retrouvé dans un étang de Redon. Et entre cette mère-ci et cette mère-là, il convient de considérer cette autre qui, vers Toulouse, étouffa en 2004 son nouveau-né et conserva deux ans durant le corps dans, toujours, un congélateur, dont la fonction de chambre froide fait naturellement partie du meuble. Pour son usage très privé, il s'avère plus emblématique encore d'une intimité féminine que le sac à main en lequel un gentleman ne saurait glisser la sienne ; dans le co
La littérature au congélo
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par Pierre Marcelle
publié le 8 novembre 2006 à 0h00
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