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Libération
TRIBUNE

L'OSCE est plus que jamais nécessaire

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par Marc PERRIN DE BRICHAMBAUT
publié le 4 décembre 2006 à 0h21

Que reste-t-il de l'élan suscité par la chute du mur de Berlin ? La pratique démocratique progresse-t-elle dans l'espace de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), entre Vancouver et Vladivostok ? La sécurité militaire, politique, économique, est-elle acquise entre membres de la famille, voisins au sein de la grande Europe ?

L'élan de la réunion fondatrice d'Helsinki (août 1975), la concorde du deuxième souffle de la charte de Paris (novembre 1990), avaient inspiré un ensemble de valeurs censées être partagées par tous leurs signataires. Mais la mise en oeuvre concrète de ces valeurs piétine désormais un peu partout. Elles ne sont pas toujours perçues comme une ardente obligation par ceux-là mêmes qui les ont conçues.

Vue de 2006, la décennie 1990 prend des allures de Belle Epoque. Exception faite des déchirements tragiques des Balkans, ces années ont vu la réussite des transitions démocratiques de nombreux pays d'Europe centrale et orientale. Au sein de l'OSCE, les Etats issus de l'ex-Union soviétique ont adopté un ensemble d'engagements en matière de contrôle des armements, de coopération politique, de droits de l'homme, de démocratie et d'Etat de droit. Pour certains, les résultats ont été rapides et spectaculaires : ils ont été admis à l'Otan et dans l'Union européenne après peu d'années. Un esprit de coopération paneuropéenne a régné l'espace de quelques années. Une grande Europe libre et ouverte semblait à portée de main.

Les temps ont changé.