Les violences faites aux femmes sont l'un des aspects les plus criants de ce que notre société peut produire de pire. C'est pour dire non à la dégradation lancinante que subissaient les filles des quartiers que nous avons lancé ce cri de colère «Ni putes ni soumises». Qu'est ce donc ce cri si ce n'est le combat pour la liberté et l'émancipation de tous. Ici et là-bas. Comment notre société peut-elle tolérer que Sohanne ou Chahrazad soient brûlées par un garçon en plein coeur de leur quartier ? Au nom de qui ?
Que dire de cette cohorte de jeunes filles mariées de force ou menacées de mariages que nous accueillons dans nos permanences tous les jours. Au nom de qui ?
Comment ne rien dire face à ces attaques de clinique qui pratiquent les IVG aux Etats-Unis ou en Pologne ? Au nom de qui ?
Comment accepter que des femmes tadjiks aient recours a l'immolation pour échapper à un quotidien, à une oppression et des violences quelles ne supportent plus. Au nom de qui ?
Comment tolérer que des femmes au Moyen Orient soient lapidées ou pendues parce qu'elles auraient enfreint la loi des hommes. Au nom de qui ?
Comment pouvons-nous dormir avec l'idée que des femmes soient gavées tel des oies de Noël, en Mauritanie, parce que, plus elles sont grosses, plus la dote de mariage sera importante ? Au nom de qui?
Comment pouvons-nous accepter qu'Hina en Italie ou Padima en Suède soient victimes d'un crime d'honneur de la part de leur père parce qu'elles fréquentaient un jeune d'une autre confession. A