Peu importe que le président de la République soit de droite ou de gauche. Pour résister à l'hégémonie néolibérale, l'essentiel n'est pas de voter mais de lutter. Lutter contre le pouvoir, quel qu'il soit, car il corrompt les mieux intentionnés. Lutter pour l'émergence d'une société plus juste, plus libre et, pourquoi pas, égalitaire. Toutes les expériences socialistes de gouvernement, en France et ailleurs, sont des échecs au regard du socialisme. Ne parlons pas des dérives du communisme d'Etat. Quant à la gauche antilibérale, elle a montré combien les stratégies électoralistes sont destructrices de l'action collective.
Alors, faut-il rêver de prendre le pouvoir ou agir pour le rendre inutile , plutôt que de nous trouver en situation d'incapables majeurs pour avoir délégué notre autonomie de décision à un président, un député, un maire ? Tous incontrôlables et incontrôlés, utilisons nos intelligences et nos compétences multiples pour organiser les luttes économiques et sociales. «Agir au lieu d'élire» est un slogan qui fait son chemin partout dans le monde. Qui ne l'a compris, ici, avec la révolte contre le CPE menée par une foule certes peu structurée mais autonome et déterminée, derrière laquelle couraient politiciens et bureaucrates, toujours prêts à récupérer le mouvement, à négocier en son nom ! Au-delà de l'action au quotidien, par l'éducation, par la formation, par un fonctionnement et une pratique antiautoritaires, par une discipline collectivement voulue et r