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Libération

Villepin, rallié malgré lui

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publié le 9 février 2007 à 5h56

C'est un matin comme un autre, frileux et floconneux sur la région parisienne. Sonne le carillon de 8 heures, sur Europe 1. Et aussitôt, en titre du journal, cette nouvelle sensationnelle : Dominique de Villepin annonce dans une interview au Financial Times qu'il se range aux côtés de Nicolas Sarkozy. Divine nouvelle ! Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Le dernier grognard de la Garde s'est rendu. Et dans la presse britannique, encore ? Mais oui. La voix dans la radio insiste : «Dominique de Villepin abat ses dernières cartes. Il lève enfin le voile sur ses intentions. Il admet qu'il ne briguera pas l'Elysée. Il adoube Nicolas Sarkozy.» On se ressert du café. On écoute le développement qui suit (on pourra ensuite le réécouter à loisir sur l'Internet, le soleil enfin levé, pour se persuader qu'on n'a pas rêvé).

«C'est bien simple, détaille la voix, il n'a jamais été aussi loin dans un rapprochement avec Nicolas Sarkozy, mais sans que l'on puisse encore parler de ralliement, puisqu'il ne va pas jusqu'au bout en disant qu'il ne sera pas candidat, mais tout de même je vous cite : "Je suis totalement sur la même ligne que Nicolas Sarkozy sur la défense du modèle social français, je ne pense pas qu'il y ait de différence entre nos deux approches." [...] S'il déclare attendre la décision du chef de l'Etat pour se prononcer, il fait quand même clairement un pas.»

Ah tiens, des «mais sans que», des «tout de même», des «quand même», déj