La crise du logement frappe aujourd'hui la majorité des Français : classes populaires, jeunes travailleurs, étudiants, et, fait nouveau, les classes moyennes, qui ne se sentent plus à l'abri. Il y a désormais urgence : aujourd'hui, en France, 3,2 millions de personnes sont mal logées, 1 million de personnes sont en situation d'impayés de loyers, plus de 500 000 personnes vivent dans des hôtels ou des sous-locations. Pourtant, malgré le rideau de fumée autour du «droit au logement opposable» découvert sur le tard, la droite aggrave la situation depuis cinq ans. Elle a supprimé le ministère du Logement, réduit les dépenses publiques pour le logement social et multiplié les cadeaux fiscaux aux plus aisés, encourageant sciemment la spéculation. Surtout, elle n'a pas construit les logements sociaux qui font cruellement défaut à notre pays aujourd'hui. Son bilan est catastrophique. Les locataires sont précarisés, l'accès à la propriété devient une mission impossible.
Depuis de nombreuses années, au lieu de résoudre les problèmes des sans-domicile, elle a d'abord essayé d'écarter les SDF des centres en instaurant une politique répressive : arrêtés antimendicité, transformation du mobilier urbain pour empêcher le stationnement, etc. Les conséquences de cette politique ont été dramatiques : 100 000 sans-abri, le nombre des expulsions a progressé de façon très inquiétante avec près de 100 000 jugements prononcés par an. Le saturnisme infantile et l'insalubrité continuent de sévi