L'Assemblée nationale ne sera pas seulement bleu horizon, mais surtout, une fois de plus, bleu layette. Environ 180 femmes émergent du premier tour en position potentiellement éligible (ou sont déjà élues). A supposer que la moitié d'entre elles soient élues (ce qui est probablement trop optimiste), la prochaine Assemblée nationale aura autour de 15 % de femmes (elle en comprend aujourd'hui 12,3 %). Cela place la France en dessous de la moyenne européenne (19,8 %), mais aussi en dessous de la moyenne mondiale (17,3 %), de celle de l'Afrique et même de l'Asie. Seuls les pays arabes, avec 9,6 %, font pire. Ce n'est évidemment pas une grande surprise. D'une part les grands partis ont présenté moins de femmes que d'hommes : l'UMP a présenté 26.5 % de femmes. Le PS a fait mieux avec 45,5 % de candidates. Les petits partis qui ont très peu d'élus sont proches de la parité, à part le Modem (37 %). Mais surtout elles sont souvent placées dans des circonscriptions «déjà perdues». Ainsi, en 2002, les femmes représentaient 19,9 % des candidats UMP, mais 10,1 % des élus.
Au PS elles représentaient 36 % des candidats, et 17,8 % des députés. Et ce déficit était dû au moins en partie au fait qu'elles se présentaient dans des circonscriptions difficiles à gagner. Marie-Jo Zimmermann, dans la motivation d'un projet d'amendement à la loi sur la parité donnait deux exemples : en Lorraine, « l'indice de vote à droite » (la somme des votes des trois partis de la droite parlementaire au premier to