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Libération

Caramba, encore gagné

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publié le 16 juin 2007 à 8h21

Voici que se profile pour demain la première des «autres victoires» auxquelles Ségolène Royal veut nous mener après son triomphe du 6 mai. On a envie de dire pouce, n’en jetez plus - ça suffit avec les victoires, il faut en laisser pour les autres. Tous les socialistes ne sont pas d’accord sur l’ampleur de ces succès. Ce serait gênant si on voyait les candidats agiter leur sébile dans le métro et dire : «Un ticket restaurant ou un bulletin de vote pour rester propre, s’il vous plaît. J’accepte tout travail de députation.» Si un socialiste possède une boîte de rénovation, sa petite entreprise ne connaîtra pas la crise. Retirer son candidat contre François Bayrou, François Hollande a refusé, l’UMP l’a fait. Le PS est décidément irréprochable. Pas de rupture. La nouvelle idée est de soutenir le pluralisme. Qui serait contre ? Le PS, justement, qui a tâché de l’éteindre en éteignant extrême gauche et écologistes avec le vote utile. Au Modem, on est plutôt en train d’inventer le singulisme, le monodéputisme. C’est un Modem à petit débit. François Bayrou va finir par disputer à Lionel Jospin le prix Nobel de stratégie politique. Encore que, comme c’est parti, il sera peut-être le seul opposant à Nicolas Sarkozy, en 2012. Au PS, ou aux PS, ils seront trop occupés à se disputer entre eux, risque que le nombre de ses élus devrait épargner à François Bayrou. Le principal reproche fait en ce moment à Nicolas Sarkozy semble être son habileté. Un homme qui gagne les élections, c’est un