Alors, qu'est-ce qui tient encore debout ? Dans le fracas des suppressions, des concentrations, des non-reconductions, des motions, des pétitions, dans le rabotage à ciel ouvert de tout ce qui pourrait dépasser dans le paysage, qu'est ce qui résiste encore au radieux rayonnement universel de l'hyperprésidence ? Où sont les rescapés de la contestation, de la dénonciation, du grincement, du ricanement, de l'esprit critique, du mauvais esprit, de la mauvaise foi, de la dérision, de la petite bête, du coupage de cheveux en quatre, où sont les chercheurs de poux sur la tête, où sont les derniers grains de sable ? Au Canard enchaîné, aujourd'hui comme hier, comme d'habitude. Le Canard, informé par un parlementaire socialiste, annonce-t-il que la première dame tire allègrement sur une carte de crédit du Trésor public ? Voilà ladite première dame aussitôt obligée de rendre piteusement sa carte à l'intendant de l'Elysée. Au Canard, et sur Internet. Encore Internet ? Encore Internet. Et encore pour une séquence de bêtisier, de zapping ou de vidéo gag. Cette fois, le gag est un sonore «salope» prononcé par Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, l'homme que, depuis, la moitié de la France adore détester. Faut-il encore décrire l'image ? Trois hommes plaisantent, sur la place du Palais Bourbon. Une caméra d'une télévision locale lyonnaise, TLM, filme un nouvel élu lyonnais, Michel Havard, qui a battu la sortante centriste Anne-Marie Comparini
Une «salope» sur la Toile
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publié le 6 juillet 2007 à 8h41
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