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Libération

DSK et la tradition anglo-saxonne

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publié le 13 juillet 2007 à 8h47

La France cachait donc en son sein l'économiste de génie, dont l'univers attendait son salut, et personne ne le savait. L'histoire de la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction générale du FMI n'est pas encore écrite, mais il faut d'ores et déjà saluer le pluralisme et la créativité des commentaires de presse, qui se partagent en plusieurs catégories. Ceux qui encensent le génie tactique de Nicolas Sarkozy. Ceux qui préfèrent louer les pouvoirs surnaturels de Dominique Strauss-Kahn. «Avec lui, écrit par exemple le Figaro dans un long portrait, l'économie prend forme, les Français la voient en mouvement, la comprennent, font confiance.» Ceux qui s'affligent du piètre état du Parti socialiste (qui l'a bien cherché, cependant). Dans ce concert, une fausse note : la presse en ligne. Un commentaire l'a embrasée : celui du blog de Jean Quatremer, correspondant de Libération auprès des institutions européennes. Après avoir rappelé quelques atouts de la candidature DSK, et notamment son irréprochable engagement européen, Quatremer enchaîne. «Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). Or le FMI est une institution internationale où les moeurs sont anglo-saxonnes. Un geste déplacé, une allusion trop précise, et c'est la curée médiatique. Après Jacques Attali et ses goûts somptuaires qui