La communauté internationale doit faire pression sur le Soudan pour l'application du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre des deux Soudanais accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le 17 juillet, journée de la justice internationale, marquait l'anniversaire de l'adoption du statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale (CPI). A cette occasion, Amnesty International souhaitait mobiliser la communauté internationale pour que justice soit rendue au Soudan.
Rappel des faits : en mars 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies a déféré au procureur de la CPI la situation prévalant au Darfour depuis le 1er juillet 2002. Après un an et demi d'enquêtes, le 27 février 2007, le bureau du procureur a produit des preuves de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, perpétrés entre 2003 et 2004, dans quatre villes et leur région de l'ouest Darfour : Kodoon, Bindisi, Mukjar et Arawala ; crimes commis contre des civils, principalement des Fours, Zaghawa et Massalits. Le 27 avril 2007, le procureur lance des mandats d'arrêt à l'encontre de deux Soudanais.
D'une part, Ahmad Muhammad Harun (Ahmad Harun), actuel ministre d'Etat des Affaires humanitaires, était entre 2003 et 2005 ministre de l'Intérieur ; il était alors chargé de coordonner la contre-insurrection au Darfour, incluant police, forces armées, services secrets. Selon le mandat d'arrêt, il aurait recruté, mobilisé, financé et armé les Janjawids, en ayant p