Après la libération d'Alan Johnston, détenu quatre mois à Gaza par un mouvement de type jihadiste, nous pouvons tous percevoir la nature profondément subhumaine, intolérable, de ce conflit israélo-palestinien. A la charnière des trois continents, Afrique-Asie-Europe, des trois monothéismes, judaïsme-christianisme-islam, et des deux mondes, Occident-Orient, pays riches - pays pauvres. Nous ne pouvons plus accepter en silence, ni supporter que l'on traite des hommes comme des pions, des êtres humains comme des marchandises perverties, objets de troc et de torture. Nous ne pouvons plus accepter en silence, ni supporter que l'on exécute des hommes comme des proies, que l'on traite les innombrables victimes civiles en «dommages collatéraux insignifiants», ou en «cibles légitimes».
La légalité doit prévaloir à tous les niveaux, et en tous lieux, pour que la paix revienne entre Israéliens et Palestiniens. En toutes circonstances, ceux qui ont entre leurs mains la vie humaine, la dignité humaine, et la sécurité humaine, doivent être tenus responsables. Dans cet esprit, les soussignés transmettent à la connaissance de tous un communiqué cosigné par 22 prix Nobel et 18 députés européens, qui demande d'urgence de nouveaux gestes de la part des responsables, sur la voie de la justice et du sens commun. A ceux qui doutent de l'utilité de telles campagnes, nous rappelons les paroles d'Alan Johnston, le matin de sa libération : «[d'avoir des échos de la campagne pour ma libération] m'a é