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Libération
TRIBUNE

Gauche, le devoir d'invention

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par Des élus socialistes
publié le 25 juillet 2007 à 8h55

Réjouissons-nous ! Le travail des socialistes n'est pas encore pleinement engagé que, déjà, foisonnent les initiatives de rencontres et de débats. L'appétit de comprendre et de construire l'avenir est là. Nous y apportons notre pierre, en étant attentifs à tout ce qui s'exprime et en pensant d'abord aux militants socialistes et à tous les progressistes.

Le Parti socialiste n'est pas au bord de la crise de nerfs ou, pire, de l'implosion. Mais il a besoin d'un effort collectif inégalé qui demande autant d'humilité, de franchise dans l'expression, que de temps. Nous devons, bien sûr, analyser ce qui nous est arrivé pendant la campagne présidentielle pour passer d'une perspective de victoire, présentée fin 2006 comme hautement probable, à une défaite nette le 6 mai 2007. N'occultons rien, débattons de tout : du rapport à l'opinion, de la pertinence du pacte présidentiel, de la cohérence de notre campagne, de l'articulation avec le PS, de la façon dont la droite a échappé à son bilan, de la question du rassemblement de la gauche ou de l'hypothèse d'un changement d'alliance au centre. Mais il faut aller plus loin car cette élection marque un tournant dans la vie du pays. Il s'opère par la victoire d'une droite «décomplexée» sous la houlette d'un candidat qui aura pu prôner tranquillement la rupture, malgré sa responsabilité dans le bilan du précédent quinquennat, et qui aura réussi à nous accoler l'image de l'immobilisme et du conservatisme !

Tout le monde semble partager le diagnos