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TRIBUNE

Sur les traces de Léo Lagrange

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par Alain Loret
publié le 15 août 2007 à 9h12

C'est avec un certain trouble que le Mouvement sportif français a pris connaissance du fait qu¹il était dorénavant placé sous la tutelle des médecins au sein d¹un superministère associant Santé et Sport confié à Roselyne Bachelot. Personne ne l¹a remarqué mais il s¹agit là d¹un nouvel exemple de la volonté d¹ouverture à gauche de Nicolas Sarkozy. En effet, ce faisant, il réactualise de façon surprenante une idée que l¹on doit à l¹un des personnages majeurs du panthéon de la gauche : Léon Blum. Dans l¹histoire politique du sport français, il faut en effet remonter au premier ministère Blum (du 5 juin 1936 au 21 juin 1937) pour identifier un sous-secrétariat d¹Etat aux sports strictement dépendant de l¹administration de la santé. Le fait que, dans le souci de préserver la santé des citoyens, le Front populaire ait confié le portefeuille des sports à cette personnalité légendaire qu¹est devenu Léo ?Lagrange confère à Bernard Laporte, le futur nouveau secrétaire d¹Etat aux sports placé auprès de Mme Bachelot, une responsabilité qui outrepassera sa seule fonction ministérielle. Il est probable, en effet, qu¹une fois connue cette étonnante filiation historique on ne manquera pas d¹établir certaines comparaisons. Pierre Mauroy, notamment, auteur d¹une biographie de Léo Lagrange sera sans doute très attentif. C¹est que l¹héritage est absolument majeur. Certaines avancées sportives ‹ qui furent surtout des ?avancées sociales, marquent encore notre mémoire collective : développement d