Il est désormais de bon ton, depuis quelques semaines, notamment dans les revues de vulgarisation ou les émissions télévisées régulièrement alimentées par les bavardages des éternels pseudo-experts, de gloser à loisir sur le déclin inexorable de l'Empire américain !
Nous ne reviendrons pas sur la thèse, un tantinet périmée, de notre confrère Paul Kennedy, thèse émise au lendemain de la chute de l'URSS et qui a volé en éclats, confrontée aux démonstrations de la realpolitik durant la dernière décennie. «Les faits ont la vie dure», soulignait le camarade Lénine, il y a bientôt un siècle.
Il n'est certes pas question pour nous de minimiser aujourd'hui la crise financière et boursière qui sévit outre-Atlantique, même si les Américains en ont connu bien d'autres ; ni de nier les effets désastreux de la politique immobilière, par exemple, ou les manifestations régionales, ici et là, de contestations sociales ; a fortiori, de nuancer les conséquences dramatiques, à tous niveaux et à tous égards, des initiatives de l'administration bushienne en Mésopotamie. Bien malin qui pourrait s'aventurer à émettre un quelconque pronostic à court terme quant au sort de l'Irak, ravagé par les séquelles directes de l'intervention américaine, il y a bientôt quatre ans.
Quant aux relations diplomatiques entretenues aujourd'hui par la Maison Blanche avec le sous-continent latino- américain et de la «diagonale démocratique», le moins que l'on puisse écrire c'est que nous sommes ici fort éloignés d