Refondation ou changement de nom ? Derrière tous ces mots que les socialistes, jeunes ou moins jeunes, lancent comme autant de gages de bonne volonté mais également de signaux de détresse, c’est la question des raisons et de la durée de notre disgrâce qui est posée après une nouvelle défaite à l’élection présidentielle. Nul n’en connaît aujourd’hui le terme. Cinq ans ? Dix ans ? Les plus pessimistes - ou les plus pressés - ont tranché en gagnant dare-dare les lignes ennemies, seules capables d’apaiser leur angoisse de disparaître. Mais ces aventures individuelles, rebaptisées pour la circonstance «intérêt supérieur de la nation», sont anecdotiques. Pour l’avenir, tout dépendra de nous et de l’honnêteté avec laquelle nous tenterons de comprendre ce qui a pu conduire un parti ayant incarné pendant tant d’années le changement, l’espoir et le progrès, à être aujourd’hui rejeté par plus de 50 % des Français. Comprendre pourquoi ses dirigeants, à force de querelles recuites, de débats non tranchés et d’un goût parfois immodéré pour les plans de carrière à court terme sont devenus, à leur corps défendant, les acteurs de nos déconvenues. Cette approche suppose que nous admettions, par principe, qu’une critique n’est pas un procès et qu’un tabou qu’on a pas le courage d’aborder, demeure un frein dans cette quête de vérité. Le discrédit collectif qui nous frappe est injuste pour ces centaines d’élus locaux socialistes qui font leur travail dans la fidélité à leur engagement de j
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PS : clarifier le discours
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par Philippe MARTIN
publié le 24 août 2007 à 9h19
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