Nous aimons le Parti socialiste. Nous sommes fiers de son histoire, nous sommes attachés à ses militants, soucieux de son avenir. Parce que nous l'aimons, nous allons entreprendre la rénovation de notre maison commune. Nous ne voulons pas céder à la démarche paresseuse qui consiste à rechercher un ou plusieurs boucs émissaires censés responsables de tout. Notre double défaite de 2007 est collective. Nous voulons poursuivre le travail engagé depuis cinq ans, conscients de ce qui reste à accomplir. Le processus de rénovation engagé au mois de juin 2007 nous en donne les moyens.
Une double exigence doit à l'avenir nous guider : aller le plus loin possible en déterminant, collectivement, une orientation claire et précise là où nous devons pour les dix ans à venir apporter des réponses concrètes : le travail, la croissance, l'entreprise, la fiscalité, la protection sociale, l'énergie, l'écologie, la mondialisation et la sécurité. La deuxième exigence porte sur la nécessité d'un changement d'état d'esprit conciliant liberté de parole et respect de nos règles internes.
Ainsi la rénovation que nous voulons engager doit aboutir à la clarté des choix. Si nous contestons l'ordre économique actuel, c'est qu'il conduit à une double injustice : écologique et sociale. L'idéal socialiste est un humanisme : la lutte contre toutes les injustices est son objectif constant. Cet idéal n'est pas crispé sur des acquis, mais il veut conjuguer la solidarité comme un moyen de réussite et de progrès da