Rude temps pour les mammouths. Plusieurs égratignures viennent de griffer le cuir de deux des principaux distributeurs planétaires de l'information, deux des mastodontes par lesquels désormais nous apprenons et nous voyons, deux mythologies d'aujourd'hui, Wikipedia et YouTube. Wikipedia, d'abord. On vient de découvrir - quelle surprise ! - que nombre d'entreprises et de personnalités qui font l'objet d'une notice dans l'encyclopédie planétaire avaient rectifié le texte en douce, pour le rendre plus favorable. Et ces manipulations ont été découvertes grâce à un nouveau logiciel inventé par un étudiant américain, le «wikiscanner», qui permet de localiser les entreprises et les administrations d'origine des ordinateurs d'où sont envoyées les contributions à Wikipedia. Par exemple, pour l'anecdote, on a pu établir qu'en France, le champion de la rectification encyclopédique s'appelle Patrick Balkany, maire (UMP) de Levallois (Hauts-de-Seine). Pas moins d'une centaine de retouches à sa biographie auraient été envoyées de la mairie de Levallois. Le ministère de l'Education a rectifié la notice du ministre Darcos. Et la mairie de Marseille, et le conseil général de l'Hérault, et Aéroports de Paris, et bien d'autres, pris la main dans le pot à retouches : voilà apparemment, après maintes autres affaires de rumeurs diffamatoires propagées par Wikipedia, de quoi jeter une ombre sur la prétention scientifique à laquelle aspiraient les fondateurs de l'encyclopédie. Dans le même temps o
Wikipedia contre Google -YouTube
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publié le 31 août 2007 à 9h26
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