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Libération

Brice et Nicolas : des ombres sur l'amitié

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publié le 14 septembre 2007 à 9h38

Vous voyez Brice Hortefeux à la télévision, recevant des préfets mauvais élèves en reconduites à la frontière. Il les a convoqués à Paris devant les caméras, pour les tancer. Vous pensez peut-être que c'est un ministre qui exécute une politique : atteindre en fin d'année les 25 000 expulsions ordonnées par le président Sarkozy. Certains précédents historiques, certaines images vous trottent peut-être dans la tête, malgré vous. Mais non. Qu'on se le dise, Brice est avant tout un ami qui ne veut pas décevoir son ami Nicolas. Les ombres qui s'allongent sur cette amitié étaient inventoriées dans le Point de la semaine dernière, dans une saga de Sylvie Pierre-Brossolette sur les impatiences présidentielles de rentrée.

Le décor, d'abord. Inquiétant. Les relations Sarkozy-Hortefeux «ont été compliquées par la méfiance qu'il inspire à Cécilia». A-t-il surmonté ce lourd handicap ? Mystère. Mais d'ores et déjà, on sent le personnage en situation instable. Circonstance aggravante : «Les statistiques des reconduites à la frontière des étrangers en situation irrégulière sont décevantes. Malgré les consignes, leur niveau baisse.» Dans ce contexte déprimant pour Brice se tient une réunion de rentrée à l'Elysée. Sylvie raconte : « Je veux du chiffre , tonne Sarkozy devant son ami Brice, qui, au bout d'un certain temps, n'en peut mais. Et finit par se défendre : L'an dernier, on pouvait compter les Roumains et les Bulgares parmi les