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Libération
TRIBUNE

Se confronter au réel et négocier enfin

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par Jean FABBRI
publié le 13 novembre 2007 à 1h27

La loi libertés et responsabilités des universités (dite LRU), votée durant les vacances universitaires (est-ce un hasard ?, discutée en juin et juillet, promulguée le 10 août) et contestée dès le début par nombre d'universitaires, d'organisations, et plus de la moitié des conseils d'université, fait seulement maintenant la une de l'actualité. On doit s'interroger sur ce traitement politique et journalistique d'une des questions majeures posées à notre société. Des constats, des analyses, des revendications formulées de longue date par les étudiants, par les enseignants du supérieur - reçus comme légitimes par tous les candidats des campagnes électorales du printemps dernier - étaient soudain devenus dérangeants et non représentatifs.

Dans cette peinture de carton-pâte du monde universitaire, certains s'illustrent plus que d'autres : le gouvernement - qui méprise et ignore toutes les instances universitaires tant locales que de régulation nationale tel le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) -, le Conseil national des universités (CNU), une partie de la presse - le quotidien le Monde en première ligne - qui n'a pas une seule fois en six mois ouvert ses colonnes aux forces syndicales des enseignants-chercheurs des universités.

La scène ainsi peinte se réduit aux présidents d'université, à la conférence des présidents d'université (CPU), qui, plus ou moins, fédère les établissements autour des plus gros, et à certaines voix étudiantes o