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Libération
TRIBUNE

Annapolis ? Une photo

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publié le 27 novembre 2007 à 1h42

La ville d'Annapolis dans le Maryland, près de Washington, va-t-elle rester dans l'histoire comme celle où s'est enfin amorcée la paix entre les Israéliens et les Palestiniens ? Le président Bush, qui arrive à la fin de son mandat, réussira-t-il à effacer, ne serait-ce que partiellement, grâce à la réussite de cette rencontre, le revers subi dans la lutte contre Al-Qaeda et pour imposer, à la manière Far West, la démocratie en Irak ? Voilà les questions que se pose la presse internationale tous les matins. Or cette question est secondaire.

L'essentiel est d'arrêter cette guerre fratricide que les deux fils d'Abraham se font depuis plus de soixante ans. Mais voilà ; les deux lointains descendants de l'ancien patriarche arrivent à Annapolis pas très fringants. Ehud Olmert, malgré ses efforts méritoires, reste le moins populaire des premiers ministres d'Israël. Il sera accompagné de son ministre de la Défense, Ehud Barak, l'homme qui a raté la paix négociée à Camp David sous l'égide du président Clinton avec Yasser Arafat. Les ambitions des hommes étant ce qu'elles sont, il ne supportera pas de voir son challenger politique réussir là où il a lui-même échoué. Ajoutant à la liste des questions à débattre apportée par Ehud Olmert ses propres revendications - la reconnaissance par les Arabes du caractère juif d'Israël - il pose sous les semelles de son collègue quelques peaux de banane.

Mahmoud Abbas qui était, on l'oublie souvent, le principal architecte palestinien des accords d'O