Les nouvelles qui nous parviennent concernant le prochain budget de la culture pour l'année 2008 sont chaque jour plus préoccupantes. Comment ce ministère qui n'aura plus aucune marge de manoeuvre pourra-t-il mener une quelconque politique digne de la France ? Au point que l'on peut se demander si un projet de démantèlement du ministère de la Culture ne serait pas à l'oeuvre ?
Pour freiner les dépenses d'un Etat français supposé en faillite, l'une des hypothèses serait de réduire son périmètre d'intervention, et le ministère de la Culture ferait partie des maillons faibles. Tout un courant idéologique pourrait renforcer cette résolution, un courant qui associe par exemple dans une même détestation le théâtre public et le rôle de l'Etat à travers son ministère jugés trop lourds de sens et gaspilleurs d'argent public. Le théâtre et tous les arts publics comme le ministère de la Culture sont en butte à des attaques répétées tantôt au nom de la modernité libérale, tantôt contre une prétendue violence symbolique que l'Etat exercerait sur l'art. C'est une inquiétante cécité qui frappe les observateurs issus du ministère de la Culture lui-même, qui semblent ne rien voir de l'explosion des arts vivants et de toute la nouvelle dynamique d'une décentralisation foisonnante qui a démultiplié les lieux de spectacles et les festivals de toutes sortes. Le gouvernement s'attaque donc à ses institutions par une réduction drastique des subventions qui va toucher leur budget artistique et donc