Menacée de mort en raison de ses positions sur l'islam, l'ex-députée néerlandaise d'origine somalienne Ayaan Hirsi Ali était à Paris hier. Dans les locaux de l'Ecole normale supérieure, un meeting de soutien était organisé par la revue ProChoix,la Règle du jeu,Charlie Hebdo, Libération et SOS Racisme. Le prix Simone de Beauvoir lui a été remis par Claude Lanzmann et Bernard-Henri Lévy, qui a prononcé en ouverture de la soirée ce discours en forme d'appel.
Pardonnez-moi, chers amis. Mais par-delà ceux qui sont ici, par-delà celles et ceux qui sont venus, en si grand nombre, témoigner à Ayaan Hirsi Ali de leur fervente solidarité, je voudrais m'adresser, ce soir, au président Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas voté pour lui. Mais je l'ai écouté. Et, comme tous ceux qui sont ici, j'ai entendu l'engagement qu'il a pris lorsqu'il a déclaré, pendant sa campagne, que «chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés». Je suis là parce que j'ai pris, ce jour-là, le président de la République au mot. Je suis là, nous sommes tous là, pour lui dire que cette promesse nous est allée au coeur et que nous souhaitons, aujourd'hui, plus que jamais, la lui rappeler.
Car, outre le respect de la parole donnée, il y a plusieurs vraies raisons, pour la France, de se «porter aux côtés» d'Ayaan Hirsi Ali.
La première c'est qu'Ayaan Hirsi Ali est un peu plus que «martyrisée» : la lâcheté du gouvernement hollandais, la veulerie de