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Libération

Laurence Parisot, les mains sales

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publié le 6 mars 2008 à 2h35

Le salon est clos

Rentrés aux pays d'attache, les veaux, les vaches, et les cochons et les couvées, que reste-t-il de nos amours agriculturelles ? Une dizaine de secondes de voyeurisme flou qui firent une semaine grand bruit (1) et, dans la foulée, deux autres sondages. Tiens, nous disent lundi LH2 et Libération, Sarkozy plonge derechef de quatre points. Tiens, nous annoncent simultanément Ipsos et le Point, Sarkozy sort la tête du purin et voit sa cote remonter de deux points. Et la vie continue. Tiens, il paraît que dimanche nous avons devoir électoral.

Le rideau de fumée est tiré

Comme dit partout Frédéric Saint-Geours, ignorant (sacré rigolo, va !) ce qu'il est advenu de la vingtaine de millions que Denis Gautier-Sauvagnac (DGS) a mis à gauche (enfin, à gauche.), «laissons la justice faire son travail». Et n'allons surtout pas, patrons vertueux, nous constituer partie civile ! Nous sommes si vertueux que la seule perspective de collaborer - autant dire «balancer», fût-ce à des juges - nous révulse. Et, tandis que se perpétuent dans les arrière-salles obscures les mafieux arrangements, tout le monde applaudit. Dansons en rond autour du pilori de DGS, chantons en choeur au banquet des «comités d'éthique» du patronat, et embrassons-nous comme on s'embrasse dans les familles pour en étouffer les secrets honteux. Ceux relatifs, par exemple, au financement occulte de certain parti politique et de certaine campagne électorale. Continuons plutôt de faire sembla