A Metz, un joueur de football marocain, Abdeslam Ouaddou, a été victime d'injures racistes répétées. Sans doute en fonction du critère de la double peine, il a reçu un carton jaune de la part de l'arbitre pour avoir voulu s'expliquer avec celui qui l'insultait copieusement. A Bastia, et en son absence, des banderoles racistes et homophobes s'en sont prises à Boubacar Kébé, joueur de Libourne-Saint-Seurin qui avait déjà été la cible d'injures racistes lors du match aller. Le communiqué publié par la Ligue professionnelle de football pour dénoncer le racisme a été sifflé lors de sa lecture. En Russie, des joueurs «noirs» de l'OM, à l'occasion de la Coupe de l'UEFA, ont été injuriés, ont reçu des bananes et ont subi des cris de singes.
Fort heureusement, il y a unanimité pour réagir vigoureusement et dénoncer ces débordements. Une commission est même mise en place sous l'égide d'un ancien capitaine des Bleus, Marcel Desailly, pour réfléchir à ces problèmes. Les dirigeants du football, les responsables politiques, les médias ont tous condamné ces actes. Dans le cas des incidents de Metz, la justice devrait suivre son cours.
Les insultes racistes dans le football ne sont pas nouvelles, elles étaient même bien plus nombreuses auparavant en France ou dans certains championnats européens : la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, elles ne sont plus tolérées par les autorités du football. Cependant, ces incidents ne concernent pas que les spectateurs de ce sport populaire et mondial.