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TRIBUNE

La cuisine est un patrimoine

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par Francis CHEVRIER
publié le 1er avril 2008 à 2h56

Le président de la République a annoncé sa volonté de voir la France déposer un dossier de candidature devant l'Unesco pour l'inscription de notre patrimoine gastronomique sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cette idée est le fruit de la réflexion d'universitaires (historiens, géographes, sociologues anthropologues etc.) regroupés au sein de l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation. Pour bien comprendre cette démarche, il convient d'abord de s'attarder sur la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l'Unesco en 2003. Ce traité international est d'une importance majeure, notamment pour une meilleure prise en compte par les Nations unies des cultures populaires. La convention définit le patrimoine culturel immatériel comme «les pratiques, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine.»

Notre démarche est de faire reconnaître aux Etats qui ont signé cette convention qu'une cuisine peut faire partie du patrimoine culturel d'une communauté. Cette évidence pour c