Soudain, un sombre voile d'inquiétude est tombé sur le plateau du Grand Journal de Canal +. Une nouvelle alerte sanitaire ? La découverte d'un monstre pédophile ? Pire ! La sortie du jeu vidéo GTA IV«amoral et addictif». Toute l'équipe, Denisot, Massenet, Aphatie, se bouscule pour interroger le psy de service, Serge Tisseron, convoqué d'urgence. Alors, docteur, quels sont les vrais risques pour les joueurs ? Tuer ses camarades ? Se suicider ? Ne mentez pas ! Nous préférons savoir ! Si le jeu est déconseillé aux moins de 18 ans, il y a bien une raison, non ? Placide, Tisseron a beau répéter que ce jeu de gangsters ne présente guère davantage de risques qu'un film de gangsters, on sent bien que rien n'apaisera l'angoisse du plateau. Venant de la chaîne qui a fait sa fortune en diffusant des pornos, et les blockbusters les plus sanguinolents du cinéma américain, l'effroi est cocasse.
Rien à voir, a priori. Quelques jours plus tard, l'hebdomadaire Paris Match revient sur les derniers jours de l'animateur Pascal Sevran, et sur l'annonce erronée de sa mort, le mois précédent. Citons le journaliste Jérôme Béglé : «Lundi 21 avril, le neveu de Pascal dément peu avant 20 heures l'annonce de sa mort qu'Europe 1, France 2, Direct 8 et quelques sites Internet avaient anticipée. Le grand horloger lui a donné quelques jours de plus. [.] De là où il est, Pascal Sevran a trouvé une raison supplémentaire de fustiger les nouvelles technologies, l'informatique, les