«Non !» En un mot, un seul, au micro de RTL, Sarkozy a donc fusillé la commission Copé, qu'il avait lui-même mise en place pour tenter de donner une forme cohérente à son annonce-surprise de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. «Y aura-t-il une hausse de la redevance ?» «Non !» Le manque à gagner résultant de la suppression de la pub ne sera donc pas intégralement compensé. Fureur des parlementaires socialistes, qui avaient étrangement cru que cette commission pouvait être utile, et vont donc en claquer la porte cette semaine.
La suite de l'histoire n'est certes pas écrite. Les parlementaires, qui viennent de subir une humiliation supplémentaire, pourraient bien être tentés de se venger quand viendra le seul moment sérieux, celui de voter le montant de ladite redevance. Tout peut arriver. Mais ce n'est plus la question. L'essentiel, c'est que le pouvoir vient d'enfoncer le service public audiovisuel, sous sa forme actuelle, dans une spirale psychologique meurtrière, dont il n'a que très peu de chances de sortir. Il en va de ces phénomènes comme des krachs boursiers, amplifiés et auto-entretenus dès lors qu'ils sont déclenchés. Fuite (déjà) des annonceurs, démotivation de tous les personnels : la désagrégation est à l'oeuvre.
Faut-il pleurer sur France Télévisions ? Si les larmes ne viennent pas spontanément, c'est que la différence avec le privé est fort peu apparente. A la vérité, l'esprit du service public audiovisuel est mort en 1987, quan