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Libération
TRIBUNE

Pour une jubilation participative

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par Olivier Ferrand et Olivier DUHAMEL
publié le 24 juin 2008 à 4h00
(mis à jour le 24 juin 2008 à 4h00)

Faut-il pérenniser le système de primaire, expérimenté au sein du Parti socialiste lors des dernières élections présidentielles ?

Certains répondent «non». Pour des raisons de principe : ils rejettent la présidentialisation et la personnification de la vie politique française. Et pour les défauts concrets qu'a révélés l'expérience de 2006 : division du camp socialiste, désorganisation et impréparation de la campagne présidentielle, doute sur la capacité de la procédure à sélectionner le «meilleur» candidat. Une primaire serait à la limite valable pour investir un candidat connu d'avance (comme Prodi puis Veltroni en Italie), mais pas pour départager des candidats compétitifs.

La primaire nous semble pourtant incontournable : elle fait passer le choix du candidat à la présidentielle de l'appareil à la base, une telle démocratisation du parti est irréversible. Et la primaire est utile : elle apporte une légitimation au candidat et une modernité à son parti.

Dès lors, l'enjeu est celui du choix et de la codification d'un système de primaire, tant il en existe de différents. Celle de 2006 a été improvisée «à chaud». Dans une réflexion «à froid», quelle serait la «primaire à la française» la plus efficace ? Quatre questions principales se posent.

1. Le champ des primaires : le PS ou toute la gauche ?

Une primaire pour toute la gauche, sur le modèle italien, aurait deux vertus : une unification des partis de gauche, éloignant le spectre d'une élimination au premier tour ; une mobilisat