Nicolas Sarkozy ne s'arrête jamais. Il faut lui reconnaître cette étonnante énergie à parcourir la Méditerranée, ou à recevoir à domicile sans relâche depuis un an : Maroc, Algérie, Egypte, Libye, Israël. Certains croyaient que son projet d'Union méditerranéenne était virtuel : pas de finances, de périmètre géographique défini, de feuille de route détaillée, et opposition frontale de l'Allemagne. Qu'à cela ne tienne, chaque obstacle a été contourné au prix d'un virage à 180 degrés : l'Allemagne s'oppose à une Union pour la Méditerranée (UPM) réservée aux Européens du sud dont elle serait exclue. l'UPM intègre désormais les vingt-sept pays européens ; l'Egypte, grande puissance africaine et acteur crucial du Machrek n'était pas invité il y a quelques mois. après son passage à Paris, voici Hosni Moubarak bombardé coprésident de l'UPM ; La France n'a pas un sou. Nicolas Sarkozy reprend à son compte les projets déjà lancés par l'Union européenne tels que l'autoroute transmaghreb, la dépollution de la Méditerranée, le plan énergie Euromed.
Il reste au Président quelques «petits détails» à régler : l'extrême froideur de la Turquie qui demeure déterminée à adhérer à l'Union européenne, la volte-face fracassante du colonel Kadhafi, une certaine prudence du Maroc, les réserves algériennes, la non-résolution du conflit israélo-palestinien, et les inquiétudes libanaises suite à l'ouverture à la Syrie.
La réception à Paris de M. Kadhafi, comme le deuxième déplacement en Tunisie en huit mo