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Libération
TRIBUNE

Siné, suite.

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publié le 28 juillet 2008 à 4h26

le «rebond» publié sous ma plume vendredi («Charlie Hebdo : sanctionner l'antisémitisme») a suscité quelque émotion, notamment sur les forums du site Liberation.fr. Bien entendu, nous donnerons la parole dans le journal à ceux qui pensent autrement. Quelques précisions, en attendant. Outre l'emploi dans mon texte d'un mot inapproprié (1), la question principale est factuelle.

Les défenseurs de Siné clament que son texte n'a rien d'antisémite. Je tiens qu'il l'est : tout est là, l'association du juif, de l'argent et du pouvoir dans une phrase qui stigmatise l'arrivisme d'un individu (il s'allie à une juive riche pour parvenir) fait partie des clichés les plus classiques de cette littérature. Voilà mon raisonnement. Il existe de nombreux livres sur la question, les pétitionnaires peuvent s'y reporter avec profit.

A partir de là, Philippe Val (directeur de Charlie Hebdo), attaqué depuis avec une violence haineuse qui en dit long sur la mentalité de ses adversaires (il a même été caricaturé en nazi dans l'Express !) a jugé qu'il fallait dissiper le malentendu créé par cette publication. Il a eu raison. Siné l'a d'ailleurs bien senti, puisqu'il est convenu dans un premier temps, avant de se rétracter, d'un texte correctif. Il est vrai qu'il a déjà été traduit en justice en raison de propos plus anciens et que son soutien récent à l'humoriste Dieudonné ne plaide pas en sa faveur.

Quels propos ? En voici un extrait : «Je suis antisémite et je n'ai plus peur de