Le boycott est l'arme des faibles, ceux qui n'ont pas d'autres moyens pour contraindre les Etats à respecter les droits de leurs citoyens. Dans la comédie d'Aristophane, Lysistrata on découvre la méthode pour contraindre les hommes en guerre à cesser de s'entre-tuer. Une trouvaille géniale : boycott sexuel des assassins en puissance ! Et la paix s'installa entre Athènes et Lacédémone.
J'appelais déjà au boycott en 1978. Il ne s'agissait pas alors de la Chine, pays à la culture millénaire, mais qui continue à exécuter les «ennemis du peuple» d'une balle dans la nuque mais de l'Argentine où devait se dérouler la Coupe du monde de foot, pour dénoncer une junte militaire qui torturait et jetait les corps des opposants dans les eaux sombres du Rio de la Plata. Nos footballeurs ont effectivement multiplié les demandes sur le sort des disparus et encouragé les mères des victimes à descendre dans la rue (le mouvement de Mères de la Place de Mai).
Le boycott reste un formidable moyen pour faire passer l'information et éclairer les visages des hommes et des femmes plongés dans les ténèbres par les dictatures.
Ainsi en Union Soviétique les débats suscités par le boycott des JO avaient participé au vaste mouvement de dissidence.
Dans les deux cas, les sportifs ont montré leur talent de sportifs, ils ont rempli aussi leur devoir d'homme.
Malheureusement en 1936, face aux Jeux Olympiques organisés par Hitler à Berlin, à la veille de la grande catastrophe, il n'y eut personne pour appele