Les promesses du gouvernement chinois ne seront pas tenues ! Quelle surprise ! Personne ne pouvait pourtant ignorer que le régime totalitaire de Pékin ne lâcherait pas prise, mais utiliserait au contraire les Jeux pour renforcer sa chape de plomb répressive : dissidents harcelés et systématiquement arrêtés, camps de travail et centres de torture fonctionnant à plein régime, exécutions capitales à la chaîne, libertés de circulation et d'expression des Chinois et des étrangers réduites à portion congrue.
L'Etat militaro-policier, qui fait régner un ordre implacable avec la complicité ouverte du CIO, distille les mensonges sur la pollution de l'air et de l'eau, place sous étroite surveillance Internet et bloque carrément l'accès à certains sites sensibles (Libération, 31 juillet), censure et muselle les médias tenus de chanter la gloire du Parti unique, et, cerise sur le gâteau, multiplie les menaces à peine voilées contre les intérêts français dans l'intention évidente de venger l'affront des protestations lors du passage parisien de la flamme. Bref, à quelques jours de l'ouverture du plus grand show sportif international, aucune des contreparties politiques, écologiques, économiques et sociales qui, aux dires des membres influents du CIO, conditionnaient l'organisation des Jeux olympiques par la ville de Pékin, n'a donc été concrètement réalisée. Tous les naïfs idolâtres de l'idéal olympique qui croyaient que les JO permettraient «l'ouverture» et la «démocratisation» et