Menu
Libération
TRIBUNE

Obama au PS !

Article réservé aux abonnés
publié le 8 septembre 2008 à 4h55

Un enthousiasme sans précédent depuis les années Kennedy. Un parti uni autour du premier candidat noir jamais investi pour une élection présidentielle américaine. Les Américains, eux, savent désigner un candidat à l'élection présidentielle et le mettre en condition de gagner. Leur système de sélection par des élections dites «primaires» a presque un siècle. Quoique prenant des formes particulières selon les Etats, il repose sur un seul et même principe : la désignation par une partie très large de l'électorat (en l'occurence démocrate) de celui qui sera leur candidat pour l'élection présidentielle. Très large n'est pas un vain mot puisque cette année, par exemple, près de 37 millions d'électeurs démocrates ont arbitré le duel Clinton-Obama, soit près de 60 % des électeurs démocrates de la dernière élection présidentielle (en 2004, John Kerry avait réuni 59 millions de voix).

S'étalant sur les six premiers mois de l'année d'élection et donnant lieu à d'intenses luttes entre concurrents, l'élection est organisée par les partis qui en sont le garant et éventuellement l'arbitre afin que soient respectées les règles retenues pour la désignation. Participation massive à la désignation, dirigeant du parti jouant le rôle d'arbitre : l'inverse du système auquel s'accroche les socialistes français. Ici, deux cents militants du parti au plus (soit 1 % environ des électeurs socialistes) doivent désigner le présidentiable.

Conquérir les suffrages d'un corps électoral aussi restreint exige