Menu
Libération
TRIBUNE

Pour un bouquet de chaînes francophones

Article réservé aux abonnés
par Philippe CAYLA
publié le 26 septembre 2008 à 22h33

en ce qui concerne l'audiovisuel extérieur, la France se distingue par deux singularités. En premier lieu, la France est le seul pays d'Europe où la responsabilité opérationnelle de l'audiovisuel extérieur n'est pas exercée par le service public audiovisuel national, mais par l'Etat. Il est en effet notoire que si France Télévisions est actionnaire de TV5 et de France 24, leur financement et leur contrôle opérationnel sont exercés directement par l'Etat, alors que ces fonctions sont exercées par les services publics nationaux chez nos voisins. En second lieu, nos voisins (Allemagne, Italie, Royaume-Uni) ont une visibilité très supérieure à celle de la France en Europe, grâce à la diffusion en clair par satellite. Des dizaines de chaînes en clair de ces trois pays sont disponibles sur les satellites Astra et Hotbird, qui ont une large couverture euroméditerranéenne, de l'Atlantique à l'Oural et de la Laponie au Sahara, et sont reçus par 120 millions de foyers.

La France en diffuse en clair moins de dix. A défaut de transmission en clair il est possible de diffuser largement et à coût nul les chaînes de France Télévisions en Europe et en Afrique en utilisant le principe de la «gestion collective de droits». La gestion collective de droits, qui a été inventée dans les années 50 pour permettre la diffusion en Belgique des chaînes internationales, repose sur un principe simple : les droits audiovisuels ne sont pas acquis ex ante par les chaînes, mais payés ex post pa